La coprophagie chez le chien, ou «Mon chien mange son caca» - Boutique Le Jardin Des Animaux

La coprophagie chez le chien, ou «Mon chien mange son caca»

Vous remarquez que votre chien mange le beau tas de caca frais qu’il vient d’excréter… Eurk! Pas de panique. Ce problème est assez commun chez les chiens, quoi qu’il ne peut pas être considéré comme normal. En effet, environ 10% des propriétaires se plaignent aux vétérinaires que leur ami poilu ingère ses excréments, ou même ceux de ses congénères. Que faut-il en comprendre et que faut-il faire pour gérer ce trouble? Continuez votre lecture pour le découvrir.

 

La coprophagie, normale pour certaines espèces?

Pour certaines espèces, c’est un comportement qui est tout à fait normal et même essentiel, comme le lapin. Ce dernier doit ingérer les selles résultant d’un premier passage intestinal afin que son organisme en fasse correctement l’absorption. Il est donc tout à fait normal que vous remarquiez que votre lapin mange ses selles molles. Elles lui sont essentielles! La coprophagie chez le chien, quant à elle, n’est pas tout à fait normale. Cette espèce, au meilleur de sa santé, serait capable d’absorber tous les nutriments en un seul passage intestinal, donc elle n’aurait pas besoin de faire de la coprophagie. Lorsque ce comportement est remarqué chez un chien, il y a lieu de croire qu’un trouble de santé ou de comportement est présent. Le seul moment où la coprophagie n’est pas inquiétante chez cette espèce est lorsque la chienne assure la propreté de son nid en ingérant les mictions et excréments de ses petits suite à une stimulation des organes génitaux. Elle est pleinement responsable de ce besoin vital chez sa progéniture dans leurs premières semaines de vie, tout en ayant le devoir de garder son environnement propre. La coprophagie n’est donc pas du tout alarmante et ne requiert aucune modification environnementale ou comportementale dans ce contexte. C’est la même chose pour le comportement exploratoire des jeunes chiots. Certains seront tentés de sentir ou parfois manger leurs excréments par simple curiosité. Avec une bonne éducation, une bonne prévention et surtout en ne faisant pas du renforcement positif involontaire lorsqu’ils s’attardent à leur coprophagie exploratoire (en leur donnant de l’attention, par exemple), en temps normal ce comportement devrait s’apaiser au fil du temps.

 

 

 

Quels sont les risques liés à la coprophagie? 

Un chien coprophage a beaucoup plus de risques d’attraper des parasites, soit par la transmission d’autres animaux, soit par le fait que des insectes ont pondu dans les excréments traînant à l’extérieur. La transmission de virus comme le parvovirus est également un risque courant pour ces chiens. Évidemment, la mauvaise haleine, quoique moins dangereuse, est tout de même une conséquence importante pour un animal qui mange ses selles. Ces désagréments constituent le pourquoi il est primordial d’en déterminer la source le plus rapidement possible et de trouver le traitement le plus efficace selon la situation.

  

Quelles en sont les causes? 

Avant de penser aux troubles de comportement, il est primordial de réviser les troubles organiques reliés à la coprophagie. Généralement, les troubles gastro-intestinaux sont les premiers suspects lors de l’évaluation du problème. L’organisme ayant une incapacité à bien assimiler les nutriments et en laissant trop sur son passage (donc dans les selles), le chien en carence alimentaire pourrait être porté à manger ses déchets pour combler ce manque. Dans ces troubles digestifs, nous retrouvons les parasites, une inflammation de l’intestin ou une intolérance alimentaire. Un trouble de la polyphagie (faim excessive) peut également être mis en cause. Jamais rassasié, le chien peut se tourner vers ses excréments pour combler sa faim. De divers problèmes hormonaux peuvent également faire partie des autres maladies suspectées. Dans un cas de coprophagie, il est donc primordial de procéder à des tests sanguins, urinaires ou fécaux pour déterminer si la cause ne serait pas organique.


En éliminant ces troubles de santé, nous pouvons alors évaluer l’origine comportementale. La coprophagie est souvent symptôme d’anxiété sévère, de désorientation causée par la vieillesse, d’ennui ou d’un trouble obsessionnel compulsif. Pour évacuer ses ressentis négatifs ou son énergie refoulée, le chien se tourne vers ses excréments ou ceux de ses congénères. Puis, par mégarde, le chien a pu apprendre par renforcement positif involontaire que lorsqu’il mange ses excréments, vous lui donnez de l’attention. Voir son chien manger une crotte, ça fait réagir! Parfois aussi, une correction inappropriée de la malpropreté peut être en cause. En utilisant la punition positive, le chien peut développer une crainte que ses excréments se fasse remarquer même s’ils sont à un endroit approprié, alors il peut les manger pour les cacher. C’est une des nombreuses raisons pour lesquelles la punition positive est très risquée à être utilisée. Pour ce qui est des facteurs de déclenchement, ils sont divers: un changement de routine comme un déménagement, un manque de stimulation mentale ou physique, de la vieillesse, un nouveau venu dans la maison (animal ou humain), du stress… Parfois, le chien mange même des excréments par simple préférence pour le goût... Il faut donc y aller cas par cas, car les avenues possibles sont multiples.

 

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Les méthodes de correction de la coprophagie

Une des méthodes de thérapie comportementale les plus efficaces dans ce cas est le conditionnement opérant avec du renforcement positif. Lorsque le chien fait ses besoins et qu’il n’y prête aucune attention ou qu’il ne fait que les sentir sans les manger, nous pouvons le récompenser immédiatement en lui offrant une gâterie intéressante. Puisque nous voulons augmenter la probabilité qu’il ne mange pas ses selles, on le récompense lorsqu’il ne le fait pas. On peut aussi utiliser le contre-conditionnement opérant en l’appelant pour qu’il se dirige vers nous dès qu’il fait ses besoins, et lui offrir une gâterie s’il obéit à notre rappel. Cette méthode permettra au chien de faire l’association envers la fin de ses besoins et le retour vers son maître, car il y a une gâterie plus intéressante que ses selles qui l’attend. Dans un cas de prévention chez un chien qui n’est pas coprophage, nous pourrions lui apprendre par conditionnement opérant à venir nous rejoindre lorsqu’il finit ses besoins, tout simplement. 

 

Apporter des modifications environnementales pour mettre toutes les chances de votre côté

Combiner des modifications de l’environnement avec la thérapie sera nécessaire pour gérer ce problème. Par exemple, le chien devrait être tenu en laisse dans les endroits inconnus et les excréments devraient être ramassés le plus rapidement possible. Lorsqu’il est avec d’autres chiens, il faudra le surveiller en permanence pour agir rapidement si un de ses congénères fait ses besoins. Si le chien est tenté par la litière, il faudra alors être stratégique et déterminer un endroit difficile d’accès pour le chien mais accessible au chat, tout en faisant l’entretien du bac très régulièrement. Lorsque la surveillance ne peut être aussi attentive, une muselière en panier pourrait aider à rendre la tâche plus difficile pour le chien. Puis, le point le plus important, autant pour prévenir que guérir, est la stimulation physique et mentale! En dépensant son énergie, le chien se libère des tensions qui résultent de son anxiété, de son ennui ou de son TOC. Lui offrir des jouets interactifs lors de l’absence de ses maîtres, une promenade quotidienne pour stimuler le sens de l’odorat et une partie de jeu à la balle (par exemple) pour se dépenser physiquement devrait doubler les chances de réussite de la thérapie comportementale.

 

 

 

Votre bras droit: Les suppléments contre la coprophagie!

Des suppléments se vendent également pour contrôler les troubles coprophages. Ils doivent cependant être combinés avec les éléments de thérapies comportementales afin d’être au maximum de leur efficacité. Certaines gâteries sont spécialisées pour altérer le goût des selles, comme les biscuits au charbon. Certaines gâteries tendres contenant du persil, de la menthe, de la camomille et des probiotiques peuvent grandement aider aussi. Au jardin des Animaux, nous avons la marque Brad Pattison Wellness qui fait ce genre de supplément. L’extrait de Yucca Schidigera est également connu pour remplir cette fonction, car il diminue la production de métabolites aromatiques impliqués dans les odeurs sulfuriques des excréments. Trouvez ce produit dans notre présentoir de produits oméopathiques. De plus, des phéromones apaisantes peuvent aider à diminuer l’anxiété du chien, donc apaiser sa tendance à manger ses selles. Pour un chien, ce produit s’appelle Adaptil. Puis, dans les cas sévères, des anxiolytiques peuvent  être prescrits par le vétérinaire. 


En somme, bien que la coprophagie soit un comportement qui peut répugner certains, il n’est pas à laisser pour compte pour autant car il peut être un symptôme d’un trouble physique ou psychologique souffrant, sans oublier que manger des excréments peut être très néfaste pour le métabolisme de l’animal. Vaut mieux régler la coprophagie rapidement afin qu’il n’en découle pas d’autres complications!

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